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Rencontre annuelle de l’Association Suisse des Annonceurs

La dernière Rencontre annuelle de l’ASA (l’association faîtière des annonceurs suisses) s’est tenue le 21 mars à Zurich. Ce colloque avait pour titre «L’avenir de la communication a débuté. Quelles en seront les conséquences pour les annonceurs?». Lors de ces discussions, il a été mis en avant : que la consommation de médias et les consommateurs changent rapidement et en profondeur. Des journaux portant de grands noms disparaissent pratiquement du jour au lendemain. Pour le moment, personne ne sait avec précision ce qui se passe à la télévision. Mais quelle est l’alternative? L’engouement médiatique autour des médias sociaux a déjà fait place à une approche plus critique – pour le moins en ce qui concerne leur aptitude comme support publicitaire. Reste donc la question de savoir où et comment les annonceurs parviendront à l’avenir à faire parvenir leurs messages aux destinataires. Et comment doivent être formulés leurs messages. Il n’y a pas de réponse définitive mais certaines tendances se dessinent dans le nouveau monde numérisé. Pour les illustrer, Patrick Müller, l’animateur et rédacteur en chef de «Schweiz am Sonntag», a présenté une poignée de professionnels des médias de haute volée.

Dans son exposé «Comment fonctionne la société suisse? Un regard sur notre pays numérisé», Roger de Weck, directeur général de la SSR, a présenté les chances quasiment idéales pour le renforcement de la démocratie directe par la numérisation. Elle fait de l’ère de la communication qui existe depuis Gutenberg une ère d’interaction dans laquelle chaque membre de la nation volontaire qu’est la Suisse peut communiquer sa volonté et cela à tout un chacun. Le mythe des Alpes de la Suisse ne signifie qu’en partie le renfermement. Il recherche principalement des contacts avec un regard au loin, par-dessus les cols. Malgré toutes les différences entre Helvètes, il s’agit de créer des valeurs institutionnelles communes à tous et des possibilités d’intégration. Les médias en font partie. Roger de Weck a souligné la responsabilité de la radio et de la télévision d’offrir une information crédible et compréhensible et cela en des temps du changement où il faut rechercher et renforcer la confiance. Il a remercié pour la solide confiance dont jouit un peu partoutlargement la SSR en terminant avec la promesse de la justifier en tout temps.

Le prof. Dr Sven Reinecke, directeur de l’Institut de marketing à l’Université de Saint-Gall (HSG), et Patrick Warnking, Country Manager de Google Suisse, sont rentrés récemment de Californie et ont appelé leur exposé: «Innovation dans le marketing dans la Silicon Valley: un bref rapport d’expériences». Depuis toujours, on y a cherché de l’or, mais lors de notre époque ne consiste qu’en idées qui croissent mieux et plus rapidement en Californie qu’ailleurs. «La seule chance pour de nombreuses entreprises est d’apprendre plus rapidement que la concurrence» est le leitmotiv d’innombrables entreprises. Ou aussi; «Done is better than perfect.» Non seulement l’ouverture et l’amabilité au sein des entreprises sont étonnantes – également envers les visiteurs -, mais le droit accordé à chacun de produire des flops. Tout y est permis sauf le manque d’idées. Une autre particularité est la collaboration sans faille dans la recherche entre les universités et les entreprises. Sven Reinecke a surtout parlé de l’Université de Stanford dont le scénario est basé sur l’hypothèse qu’il est possible de mieux résoudre les problèmes, si des gens de différentes disciplines y travaillent. Puis Patrick Warnking a parlé de la visite chez Google, où le temps consacré à l’inspiration et au dialogue est considéré comme un bon investissement – il a aussi parlé de l’environnement étatique: aux USA, il a fallu 1 année pour légaliser dans 3 grands états des voitures qui se conduisent elles-mêmes. Inimaginable en Europe.

Présenté pat Teletext, notamment sous le titre de «Knackeboul fait du rap contre les préjugés», David Lukas Kohler alias Knackeboul, a déclaré, lors d’un intermède surprenant, comment le rap peut être créé avec des moyens simples et parfaitement engagés.

Une discussion autour d’une table ronde a suivi durant laquelle les orateurs ont pu discuter et préciser les connaissances apprises lors des exposés. Matthias Dang, directeur d’IP Allemagne, Florian Fels, chef Publishing Ringier AG, et Roger Kuhn, directeur de STORCK Suisse AG y ont également participé. Que la situation intenable des résultats de la recherche TV non disponibles depuis 3 mois ait également été évoquée n’a étonné personne. Une remarque de Roger de Weck mérite cependant d’être relevée: «Depuis 30 ans, la Télévision suisse fait front face à la concurrence d’Allemagne, de France, d’Italie et d’Autriche qui occupent ensemble les 2/3 du marché.» Et Matthias Dang de constater sèchement que les annonceurs ne sont pas prêts de payer davantage pour une technologie même la plus moderne, dans la mesure où ils ne parviennent pas à tirer une utilité plus grande alors même que par leurs clients ont remarqué leurs publicités.

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